woensdag 6 augustus 2008

Baudelaire — La Musique en La Mort des Amants

Muziek en poëzie — twee zijden van dezelfde medaille
Als we het toevallig, of nadrukkelijk bewust, over de onnavolgbare — en tegelijkertijd gedoemde — dichter Charles Baudelaire (1821-1867) hebben en over de invloed die hij een eeuw na zijn verscheiden nog op de levende, klassieke orkestmuziek van zijn vaderland heeft uitgeoefend, vinden we het een goede gedachte u uit de verzameling Les Fleurs du Mal twee gedichten voor te stellen. Als eerste La Musique, een keuze die in deze context waarachtig geen nadere uitleg behoeft, en La Mort des Amants, aangezien dit in het vierde onderdeel van het Celloconcert van Henri Dutilleux een rol heeft gespeeld.

LA MUSIQUE

La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste ether,
Je mets à la voile;

La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Qui la nuit me voile;

Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre!
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l'immense gouffre
Me bercent. — D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir!

Spleen et idéal LXVIII
Uit: Les Fleurs du Mal (1861)

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LA MORT DES AMANTS

Nous aurons des lits plein d'odeurs legères,
Des divans profonds comme des tombeaux.
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux pls beaux.

Usant à l'envie leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique.
Nous échangerons un éclair unique
Comme un long sanglot tout chargé d'adieux;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.

La Mort CXXXII
Uit: Les Fleurs du Mal
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Afbeeldingen
1. Charles Baudelaire lezend in een boek. Op de tafel onder meer een ganzenveer. Schilderij uit 1847 door Gustave Courbet (1819-1877). Thans in het Musée Fabre te Montpellier.
2. Pocketeditie uit 1947 van Baudelaire's Les Fleurs du Mal onder redactie van René-Louis Doyon, uitgegeven door René Rasmussen aan de Boulevard Saint Germain te Parijs.

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